Sugar Sugar

Une batterie dopée aux amphétamines, voilà comment on pourrait résumer le dispositif sur lequel joue Sugar Sugar. Grâce à ce dernier, le groupe apporte une pulsation humaine aux machines et s’affranchit de leur diktat métronomique.
Julien Loutelier et Axel Rigaud mettent l’improvisation et l’intuition au premier plan de leur pratique artistique. Cela tombe bien : l’absence de mémoire du synthétiseur modulaire analogique qu’ils utilisent ne leur laisse d’autre choix que de se lancer dans une exploration musicale toujours nouvelle.

En fonction des propositions rythmiques de Julien, Axel façonne des sons sur le synthétiseur modulaire. Les coups portés sur la batterie, équipée de capteurs, permettent de simultanément déclencher ces sons et entraîner leur transformation progressive, via une partition élaborée en direct, et que découvre Julien. Le duo établit ainsi un jeu de miroir où rythmes et sons s’échangent librement.
Ainsi, cette hydre à deux têtes échafaude en direct une musique pleine de force et d’instantané. La connexion entre les deux musiciens est parfaite, et le duo agit comme un peintre à deux cerveaux, l’un maniant le pinceau, l’autre concoctant ses couleurs.

Les lumières, également reliées aux capteurs des éléments de la batterie confèrent à la scénographie une cohérence visuelle originale et immersive. La scénographie est basée sur 2 écrans circulaires contenant un bandeau LED dans la structure métallique. Cela permet à Lénaïc de jouer un style dynamique à travers le mouvement de la lumière et de la vidéo. Concernant la partie logicielle, Touchdesigner a été utilisé pour générer la vidéo, et Madmapper comme media serveur. Max Msp permet de réaliser un système interactif complexe avec les notes midi envoyées par les capteurs de Julien, donnant ce qui est au centre du concep

t visuel : une scénographie réactive complète.

Julien Loutelier, Batterie

Axel Rigaud, Synthétiseur Modulaire

Lénaïc Pujol, Scénographie, vidéo, lumière, système intéractif